Pour s’approvisionner continuellement en eau, la construction d’un puits s’avère pratique et vitale. De plus, le puits offre une solution gratuite et pérenne. Toutefois, avant de procéder à un forage de puits dans votre jardin, force est de connaître les démarches administratives y afférentes. De la déclaration à la mairie à la construction.
Pourquoi construire un puits traditionnel ?
Depuis ces dernières années, la croissance démographique est en constante évolution. Ce qui a provoqué une hausse de la consommation d’eau. De plus, la plupart des pays du monde font face à la vétusté des installations de distribution et de traitement d’eau. D’où l’importance fondamentale de construire un puits traditionnel pour accéder à l’eau potable.
De plus, il faut savoir que l’eau de puits est bien plus propre et de meilleure qualité. Ce qui est un atout pour l’environnement, car les techniques de filtrage et de nettoyage d’eau de la municipalité entraînent une consommation importante d’énergie. L’utilisation de l’eau des puits permet ainsi de réduire la pollution environnementale.
Construire un puits chez soi : quelles sont les étapes à suivre ?
Pour construire un puits chez soi, vous devez passer par différentes étapes importantes. Chacune de ces étapes vous permettra d’établir une excellente source d’eau.
Étapes préliminaires
Évaluation de la topographie et de la géologie du site
Cette étape est nécessaire dans les démarches de construction d’un puits. En consultant des cartes topographiques et géologiques de la zone, vous identifierez l’emplacement des aquifères et les formations rocheuses du site. Vous aurez ainsi la possibilité de trouver l’emplacement idéal pour construire votre puits.
Détermination de la profondeur idéale du puits en fonction de la nappe phréatique
Les nappes phréatiques n’ont pas tous le même niveau, mais elles suivent à peu près les contours du sol. Dans les vallées, la nappe phréatique est plus proche de la surface, notamment si elles ont été formées par des rivières ou des ruisseaux.
La profondeur d’un puits peut ainsi évoluer selon la nappe phréatique. De manière générale, un puits artisanal peut atteindre les 10 à 40 mètres de profondeur, alors que les forages peuvent aller au-delà des 100 mètres. D’où l’importance de faire une étude géologique pour voir à quelle profondeur peut-on creuser le sol.
Obtention des autorisations et conformités légales
La construction d’un puits à usage domestique doit faire l’objet d’une déclaration à la mairie, au moins 1 mois avant le début des travaux. Il est obligatoire de déclarer votre projet auprès des exploitants de réseaux souterrains. Pour la construction d’un puits de plus de 10 mètres de profondeur, il est aussi nécessaire de faire une déclaration préalable auprès de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL).
Après l’achèvement des travaux, une analyse de l’eau doit être effectuée par un laboratoire agréé. Enfin, au plus tard 1 mois après la construction du puits, vous devez faire une déclaration des travaux réalisés en joignant le résultat des analyses de l’eau du puits sur le formulaire initial de déclaration de l’ouvrage.
Du Forage à la construction
Les différentes méthodes de forage disponibles
Pour construire un puits, vous pouvez faire le choix entre plusieurs méthodes de forage :
- Forage par abattage : c’est une technique ancienne qui utilise un trépan en acier pour briser la roche. Elle consiste à enfoncer un tube constitué d’une pointe en laissant tomber le trépan sur l’extrémité du tube.
- Forage par marteau fond-de-trou : il s’agit de pulvériser la roche en utilisant un marteau fond-de-trou placé sur une foreuse rotative.
- Forage par rotary : c’est une technique utilisée pour creuser des puits très profonds. La méthode se fait par rotation et broyage.
- Forage par havage : il s’agit de creuser le terrain au niveau du tubage en position verticale. Le tubage se glisse grâce à son poids.
Utilisation de foreuses modernes ou techniques traditionnelles
Les techniques traditionnelles sont plus simples pour construire un puits. Il vous faut juste une pelle, une pioche et des moyens mécaniques pour les travaux intenses. Cette méthode est donc moins coûteuse, mais est plus fatigante. D’ailleurs, elles sont surtout privilégiées pour des puits de faible profondeur (environ 10 à 20m).
Les techniques modernes, notamment l’utilisation de foreuses, sont bien plus efficaces et plus rapides. Elles permettent de forer jusqu’à 300 mètres de profondeur. Cependant, ces techniques sont plus coûteuses et peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros.
Le choix de la technique dépend ainsi de plusieurs facteurs : l’utilisation, la localisation et le budget. Si c’est pour des besoins d’irrigation simples, les techniques traditionnelles suffisent. En revanche, pour un approvisionnement en eau potable régulier et fiable, les foreuses modernes sont plus adaptées.
Prévention des risques liés à l’effondrement des parois du puits
Lors de la construction d’un puits, on peut utiliser des parois de soutènement pour garder le trou ouvert. Une fois que la nappe phréatique a été atteinte, il faut insérer un tubage pour protéger le puits et éviter le risque d’effondrement des parois.
C’est aussi le cas lors de la construction d’un puits par forage. A la fin du forage, on insère un tubage pour stabiliser le puits et ainsi empêcher l’effondrement des parois.
Revêtement du puits et traitements
Choix des revêtements appropriés pour garantir la stabilité
Généralement, pour un puits classique, les options de revêtement les plus utilisées sont l’acier inoxydable, le PVC et la céramique.
Sinon, pour certains puits, les revêtements de finition utilisés sont des segments de fonte ductile et du béton prémoulé. Selon la méthode d’excavation, il est aussi possible d’utiliser un béton moulé en place. Le béton projeté peut être aussi utilisé à la place du béton moulé.
Nécessité de tests pour évaluer la potabilité de l’eau
Pour consommer l’eau du puits, vous devez effectuer des tests en laboratoire pour confirmer que l’eau est potable. Vous devez ainsi vous adresser à la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS).
Par ailleurs, pour s’assurer que votre eau reste potable, vous devez aussi réaliser régulièrement des tests de qualité par des laboratoires accrédités.
Options de traitement pour améliorer la qualité de l’eau
Le traitement pour améliorer la qualité de l’eau dépend de la situation :
- Filtre à sédiments : permet de clarifier l’eau
- Traitement en laboratoire : pour traiter l’eau en cas de goût ou d’odeur étrange (traitement selon le type de contamination).
- Désinfectants chimiques ou filtration UV : pour traiter la présence de bactéries.
- Adoucisseur d’eau : pour réduire la dureté de l’eau (forte teneur en minéraux).
- Neutralisants de pH : pour ajuster le niveau d’acidité.
Maintenance continue pour assurer la salubrité
Pour garantir la qualité de votre eau, vous devez vérifier régulièrement le niveau de l’eau. Une baisse d’eau peut indiquer des problèmes comme une fuite. Vous devez aussi enlever régulièrement les débris qui pourraient se trouver à l’intérieur.
Vous devez également surveiller le système de filtration (filtres et purificateurs d’eau), pour remplacement ou nettoyage.