Squatter, c’est entrer dans un lieu par effraction, en forçant une serrure, ou en cassant une fenêtre…, par violence ou tromperie, sans l’autorisation de son propriétaire. Aucun logement n’est aujourd’hui à l’abri du squat, que ce soit une résidence primaire ou secondaire. Face à cette menace, les mesures anti-squat pour une maison se révèlent essentielles pour protéger votre propriété. Quels sont donc les dispositifs disponibles pour éviter le squattage ? Comment assurer la sécurité d’une maison vacante ? Tour d’horizon sur le sujet.
Première mesure anti-squat : installer des barrières physiques
Les barrières physiques s’avèrent être un excellent moyen pour repousser les personnes malveillantes qui projettent de squatter un domicile inhabité. Pour prévenir des intrusions, l’installation de système de sécurité ainsi que des serrures pourrait dissuader les squatteurs.
Les systèmes de sécurité
Actuellement, le marché regorge d’une panoplie de choix en matière de système de sécurité moderne :
- Les systèmes d’alerte tels que les dispositifs de détection et les alarmes sonores sont efficaces pour signaler en même temps l’alentour et les personnes intrusives.
- Les systèmes de surveillance comme les caméras qui peuvent effectuer une veille continue et notifier les propriétaires lorsque les squatteurs s’introduisent dans le périmètre privé.
Serrures et barrières
Pour consolider la sécurité du domicile contre les malfaiteurs et les squatteurs, il n’est jamais trop prudent de s’attarder dans l’installation de serrures et de barrières.
En instaurant des clôtures métalliques autour la propriété, l’accès serait plus restreint et le risque de squatteur dans la cour, ou tout simplement sur les pas de portes se réduirait.
Quant aux serrures codées ou à clé, elles peuvent venir renforcer aussi bien les portails extérieurs que les portes et fenêtres de la maison.
Prévention des intrusions
Bien que ces mesures anti-squat soient facilement contournables pour les squatteurs motivés, il est toujours recommandé de les installer afin de dissuader les intrus potentiels. Ajoutés à cela, les barrières et les bardeaux rendront l’accès plus difficile.
Deuxième mesure anti-squat : simuler une présence dans la propriété
Classique, mais tout aussi efficace, l’idée est de faire croire la présence dans la maison vacante à l’aide des dispositifs de luminaire ainsi que des visites régulières.
Par simulation de présence
En s’aidant de la technologie, simuler la présence dans un domicile non habité devient possible grâce aux lumières réglables sur minuterie ou à distance. Il suffit de paramétrer les heures auxquelles elles devront s’allumer et auxquelles elles vont s’éteindre et le tour est joué !
Plus coûteux, mais plus maniables, les systèmes luminaires commandés à distance via Wi-Fi pourraient convenir à la situation. Les heures d’allumage et d’extinction ne seront alors pas fixes et donneront une image d’animation dans la maison.
Par entretien régulier
Le passage fréquent et régulier des personnels d’entretien ou de simples visiteurs peut décourager les futurs squatteurs. Il serait donc judicieux de planifier le passage d’une équipe ou des agents d’entretien fiable avant de déserter les lieux.
Les propriétaires pourraient engager des agents de ménages pour une surveillance routinière. Ou sinon, des jardiniers pour entretenir l’extérieur et simultanément faire le guet dans la journée.
Troisième mesure anti-squat pour une maison : collaborer avec le voisinage
La demande de collaboration avec le voisinage n’a jamais été une mauvaise idée, qui plus est cela renforcerait les liens sociaux.
Réseau de voisinage
Les maisons voisines pourront devenir les yeux et les oreilles des propriétaires lorsqu’ils ne seront pas présents. Il importe alors de créer une certaine relation avec plusieurs d’entre eux pour créer une sorte de réseau de surveillance informel et rapproché. De plus, les voisins pourront être une source d’information face aux activités suspectes.
Signalement aux autorités
Pour que cette mesure soit efficace, la surveillance devra se poursuivre par des signalements auprès des autorités compétentes lorsque des situations douteuses se présentent. L’idéal serait de dénoncer les actes suspicieux aux responsables locaux pour que des interventions rapides soient engagées. Si vous avez un bon réseau de voisinage, vos voisins s’occuperont naturellement de signaler les autorités.
Quatrième mesure anti-squat : mandater un professionnel de télésurveillance
Dans l’optique d’une sécurité infaillible, se tourner vers un professionnel de télésurveillance serait une option adaptée du fait de leur service qualitatif.
Les professionnels de sécurité
Parmi les personnes aptes à fournir des services de surveillance rapprochée ou à distance, on peut citer :
- Les agences de sécurité
Partir en vacances en toute sérénité est un luxe devenu accessible de nos jours en remettant la garde de son domicile entre les mains des experts en sécurité. En s’informant auprès des agences de sécurité, les propriétaires ont la possibilité d’engager des agents expérimentés.
- Les gestionnaires immobiliers
Pour les personnes domiciliant dans des immeubles ou des appartements, les gestionnaires immobiliers peuvent proposer un service de gardiennage ou de surveillance en cas d’absence. La présence de caméras de vidéosurveillance dans ces locaux facilite d’autant plus la tâche.
Les avantages de cette mesure avancée
Lorsque les professionnels s’attellent dans la sécurité d’un domicile, une meilleure surveillance se doit d’être à la clé. Effectivement, engager les services d’une société de télésurveillance professionnelle permet une surveillance continue grâce à la disponibilité des agents 24/7 sur la propriété ou à proximité.
Non seulement, ils ont pour mission la garde permanente de la propriété, mais aussi d’agir quand des squatteurs s’approchent ou s’installent. La société de télésurveillance a le droit à des mesures préventives à l’exemple de signalement aux autorités ou encore expulsion des intrus. Mais à chaque action entreprise, elle devra toujours consulter les propriétaires.
Les squatteurs et la loi
La loi anti-squat a connu une révision en juillet 2023 à la suite du projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP), mais également en raison de la pluralité des cas. Les peines deviennent plus sévères. Un emprisonnement allant jusqu’à une durée de 3 ans pourrait être encouru par les personnes occupant illicitement le domicile des autres.
Mais encore, l’article 226-4 du Code pénal stipule une amende obligatoire pouvant atteindre les 45 000 euros. Ainsi, il revient aux occupants de la maison de signaler la police rapidement, car au-delà de 48 heures de squat, la procédure d’expulsion devient compliquée.