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Guide de la vente

Un vendeur peut-il se rétracter ?

Publié par Laure Pinault, le 26 avr. 2022

Lorsqu’une visite immobilière se poursuit par la rédaction d’une offre d’achat, la transaction est bien engagée. Il s’agit de la première étape. Après acceptation de cette offre, rendez-vous est pris pour signer le compromis de vente. L’acheteur bénéficie alors d’un délai de rétractation de 10 jours mais qu’en est-il du vendeur ? Peut-il, lui-aussi, renoncer à la vente ?

Offre d’achat et compromis de vente : définitions

Pour bloquer un bien et s’engager, l’acheteur peut faire parvenir une offre d’achat écrite au vendeur. Il s’agit d’un document dans lequel il s’engage à acheter le bien au prix demandé par le vendeur ou à un prix inférieur, s’il souhaite le négocier. Il indique ici sa volonté d’acheter le logement concerné. Pour qu’elle soit considérée comme valable et qu’elle puisse permettre au vendeur de l’étudier, elle doit indiquer quelques informations :

 

  • Les coordonnées du futur acheteur,
  • Une description sommaire du bien,
  • Le prix proposé,
  • Le mode de financement de l’acquisition,
  • Les modalités de réponse du vendeur (lettre recommandée par exemple),
  • Et la durée de validité de l’offre (entre 5 et 10 jours).

Bon à savoir : l’offre d’achat a une durée limitée Si le vendeur ne donne pas sa réponse à l’acheteur dans un délai de 5 à 10 jours, l’offre est considérée comme caduque. S’il donne une réponse favorable passé ce délai, rien n’engage l’acheteur. Il peut tout à fait mettre fin sa proposition.

Le compromis de vente est lui, encore plus officiel. Il engage les deux parties et est le plus souvent signé devant un notaire. Après acceptation de l’offre, les deux parties se réunissent devant un notaire ou un mandataire immobilier pour signer ce compromis. Ainsi chacune s’engage auprès de l’autre à poursuivre la transaction. L’acheteur verse également une partie du prix de vente à l’acheteur pour prouver sa bonne volonté.

Le vendeur peut-il se rétracter de l’offre d’achat ?

Lorsque le vendeur reçoit une offre d’achat et décide de l’accepter, il lui faut formuler cette réponse favorable par écrit. Sans ce document, l’offre n’est juridiquement pas acceptée. Le texte de l’article 113 du code civil l’explique bien : le contrat est formé par la rencontre d’une offre d’achat (reprenant les conditions de la vente envisagée) et d’une acceptation (portant sur toutes les conditions envisagées dans l’offre), par lesquelles les parties manifestent leur volonté de s’engager. Mais si l’offre d’achat permet à un potentiel acquéreur de « bloquer » le bien, de le réserver en quelque sorte, il peut tout à fait se désengager de son offre durant son délai de rétractation. Le vendeur qui a accepté cette offre est au contraire pleinement engagé auprès de l’acheteur. Il ne peut, en aucun cas, se rétracter.

 

Il peut refuser l’offre, une fois qu’elle a été formulée ou proposer un contreproposition. Mais s’il accepte l’offre, il ne peut plus ensuite, faire machine arrière. S’il reçoit une autre proposition qui lui semble plus intéressante alors qu’il a déjà accepté une autre offre, il est tout de même bloqué. En se rétractant, il s’expose alors à des poursuites judiciaires. Il peut ensuite être contraint par un juge, de vendre le bien au premier acheteur.

Le vendeur peut-il se rétracter s’il n’a plus de nouvelles de l’acheteur ?

Si vous êtes vendeur, que vous avez accepté une offre d’achat mais que vous n’avez plus de nouvelles de la part de l’acheteur, vous pourriez être tenté de vous rétracter. Vous ne le pouvez pas. Vous devez impérativement attendre le retour de ce dernier et éventuellement sa renonciation. Le vendeur reste engagé tant que l’acheteur n’a pas manifesté son souhait d’arrêter la transaction.

Voilà pourquoi il est crucial de bien étudier la situation et la motivation de l’acheteur avant d’accepter l’offre d’achat. Vous pouvez pour cela vous faire accompagner d’un professionnel de l’immobilier qui saura vous conseiller.

Le vendeur peut-il se rétracter après la signature du compromis de vente ?

Le compromis de vente vaut contrat. Cela signifie qu’en le signant, les deux parties s’engagent fermement à exécuter leurs obligations. L’acheteur dispose néanmoins de son délai de rétractation de 10 jours à réception de ce compromis à son domicile, par voie recommandée. Le vendeur, lui, ne peut en aucun cas se rétracter, même s’il renonce à vendre. S’il ne respecte pas cette obligation, le contrat pourra lui être imposé. L’acheteur peut, en effet, exiger l’exécution forcée de la promesse de vente.

Bon à savoir : certains jours de la semaine n’entrent pas dans les 10 jours de rétractation L’acheteur a 10 jours pour se rétracter après réception du compromis de vente signé, envoyé par voie recommandée. Mais le samedi, le dimanche et les jours fériés ne sont pas comptés. Le délai est donc rallongé d’autant.

Comment le vendeur peut-il annuler une vente immobilière ?

Le vendeur ne dispose d’aucun droit de rétractation. Il peut, en revanche, envisager une résiliation amiable ou judiciaire.

 

  1. L’annulation amiable du compromis de vente

 

Si les deux parties tombent d’accord pour annuler le compromis, il est tout à fait possible de le résilier. Le vendeur peut donc échanger avec l’acheteur à ce sujet en expliquant sa situation et le motif de son souhait de tout annuler. S’ils se mettent d’accord, la résiliation peut être ensuite effective. Les sommes éventuellement versées devront alors être restituées entièrement à l’acheteur.

 

Sachez toutefois que les frais de mutation (y compris ceux sur la résiliation elle-même) restent dus si la vente était parfaite au moment de la résiliation, c’est-à-dire si cette annulation n’est pas liée à des conditions suspensives. Vendeur comme acheteur doivent en informer l’administration fiscale. S’ils ne le font pas, cette dernière pourra considérer qu’il y a fraude.

 

  1. L’annulation judiciaire du compromis de vente

 

Si vendeur et acheteur ne parviennent pas à se mettre d’accord pour résilier le compromis de vente, le vendeur peut demander une résiliation judiciaire. Cela n’est possible que si l’acheteur a manqué à une de ses obligations contractuelles. Il faut alors lui envoyer une mise en demeure puis saisir le tribunal compétent. Aucun droit de mutation sur la résiliation elle-même n’est ici exigé, si la résiliation est menée à son terme.