Vous avez la passion du vin et vous souhaitez vous lancer dans un investissement qui allie rentabilité et plaisir ? Alors, devenir propriétaire de vignes, en Champagne, dans le Bordelais ou en Provence, est peut-être la solution. Assez peu connu du grand public, non seulement ce placement est devenu accessible, grâce au Groupement foncier viticole, mais en plus, il peut être très favorable ! Paradissimmo vous explique les raisons d’investir dans un vignoble, comment procéder, quels avantages présente cet achat atypique et quels sont les inconvénients à prendre en compte.
Pourquoi investir dans un vignoble en France ?
L’amour du vin et d’un terroir est souvent à l’origine d’un investissement viticole. Participer à la production du vin, faire perdurer ce savoir-faire hexagonal et préserver cette richesse culturelle française : telles sont les valeurs qui motivent les acheteurs à réaliser ce type de placement. Certes, le marché des vignes a quelque peu souffert pendant la pandémie. Néanmoins, le vignoble reste une valeur refuge pour qui souhaite diversifier son patrimoine. Ce placement financier peut-être très rentable sur le long terme, avec une belle plus-value au moment de la transmission. En même temps, il donne lieu à des avantages fiscaux non négligeables que nous développerons plus loin.
A priori, acheter des vignes ne semble pas à la portée de toutes les bourses. Nous avons tous en tête l’image de ces artistes fortunées qui investissent dans des vignobles, à l’instar de l’acteur Gérard Depardieu, pour ne citer que lui. Pourtant, ce type de placement se démocratise. Il est maintenant possible de devenir copropriétaire d’un cru avec un faible apport, à partir de 2 000 €.
Acheter un vignoble, en direct ou par un Groupement Foncier Viticole
Connaître les particularités d’un écosystème complexe
Vous souhaitez devenir propriétaire de vignes « en direct » et vous faites peut-être partie des 70 % d’acquéreurs de vignobles non professionnels en France. Dans ce contexte, que vous soyez chef d’entreprise en reconversion, œnophile, hôtelier ou commerçant, il vous sera difficile d’improviser ! Sachez que le prix moyen pour l’achat de vignes AOP s’élève à 147 900 €/ha et 15 000 €/ha hors AOP. Avant même d’acheter, vous devez effectuer une demande d’autorisation d’exploitation auprès du préfet de région. De plus, pour assurer la viabilité de votre projet, il faudra vous imprégner de l’écosystème local, souvent complexe. Citons en exemple, la connaissance des prix du marché viticole en fonction de l’appellation, les spécificités du climat, la réglementation qui régit la production des raisins, du vin, sa commercialisation, l’état des stocks, etc.
Acheter des parts de vignes en investissant dans un GFV
Si vous ne disposez ni du budget ni des compétences agricoles requises, vous pouvez devenir copropriétaire d’un vignoble, en acquérant des parts de terres agricoles via un GFV, pour un investissement de départ minimum de 2 000 €. Juridiquement, c’est une société civile représentée par un nombre limité de personnes physiques. Elle confie l’exploitation des vignes à un viticulteur, par l’intermédiaire d’un bail à long terme. Devenus actionnaires, les acquéreurs peuvent tirer bénéfices et avantages de la production du vin.
Investir dans le foncier viticole : les avantages
Devenir propriétaire de vignes présente un certain nombre d’avantages plutôt conséquents, notamment en Groupement foncier viticole.
- Une politique fiscale avantageuse : si vous êtes soumis à l’IFI (impôts sur la fortune immobilière) et sous certaines conditions, vous pouvez bénéficier d’un abattement de 75 % de la valeur de vos parts achetées en GFV. Abattement encore plus intéressant pour les héritiers ou donataires, en cas de succession ou de donation, ce qui fait de l’investissement foncier viticole un placement patrimonial judicieux.
- La rentabilité : on investit rarement dans un vignoble uniquement pour gagner de l’argent ! En GFV, vous pouvez obtenir un rendement annuel de 1 à 2 % perçu sur la commercialisation du vin, en fonction de la production et de sa qualité. Une autre option plus intéressante consiste à être rémunéré en bouteilles de vin ! C’est la dotation en nature : la rentabilité peut alors atteindre les 4 %.
- La prise de valeur : bien que peu d’investisseurs revendent leur part en GFV, ils peuvent compter sur une forte plus-value du foncier, sur le long terme.
Investir dans un vignoble : les inconvénients à prendre en compte
Vous l’aurez compris, acheter des vignes, c’est réaliser un investissement atypique. Il comporte des inconvénients spécifiques qu’il convient de connaître avant de se lancer. En effet, le marché du vin est soumis aux risques naturels qui, par définition, sont imprévisibles : grêle, sécheresse, réchauffement climatique, etc. Cela impacte directement l’exploitation, la qualité et la quantité du raisin et du vin. Si le prix des hectares baisse, vous pouvez perdre du capital si vous voulez revendre vos parts à court terme.
Pour réussir votre investissement dans un vignoble, limiter les risques et garder le plaisir initial intact, n’hésitez pas à vous faire accompagner par des conseillers en gestion du patrimoine.
FAQ
Quels sont les prix du foncier viticole en France ?
La FNSafer (Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) propose un site en ligne (www.le-prix-des-terres.fr) où vous pouvez consulter le prix des vignes sur une carte interactive, région par région. L’évolution de ces prix est essentiellement liée à la vente des vins. En 2021 et sur 12 mois, le prix moyen des vignes AOP a baissé de 1,7 % et s’élève à 147 900 €/ha. En revanche, le marché des vignes hors AOP et des eaux-de-vie ont augmenté respectivement de 3,4 % et 5,8 %, pour des montants s’élevant à 15 000 €/ha et 58 600 €/ha.
Où acheter des vignes en France ?
La France est le pays du vin ! Vous pouvez devenir propriétaire ou copropriétaire d’un vignoble dans plusieurs régions, notamment celles qui ont vu le prix du foncier augmenter en 2021. C’est le cas pour la Bourgogne, le Jura, Cognac, le Languedoc, les côtes du Rhône et la Provence. En revanche, l’Alsace et la région Champagne ont enregistré une baisse de leurs prix cette année.